| Un groupe de 
			travail de l'agence spatiale russe
			Roscosmos 
			et de l'Académie des sciences de Russie a fait sa sélection parmi 
			plusieurs projets de conquête de la Lune suggérés par les 
			entreprises du secteur spatial. La victoire 
			revient au projet Lune-Orbite proposé par l'Institut de recherche 
			pour la construction des systèmes 
			TsnIIMash, qui dépend de 
			Roscosmos, et le Groupe de recherche et de production Lavotchkine. 
			Ce projet s'appuie sur l'interaction de trois vaisseaux spatiaux sur 
			l'orbite circumlunaire: le vaisseau de transport habité déjà en 
			cours de conception par la société RKK Energia dans une 
			configuration adaptée pour les vols sur la Lune, le vaisseau de 
			transport de fret et la navette lunaire inhabitée Korvet. Cette 
			dernière atterrira sur la surface lunaire pour prélever des 
			échantillons du sol avant de revenir pour rejoindre le module 
			orbital. "En une seule 
			expédition, Korvet effectuera entre trois et cinq atterrissages sur 
			la Lune pour effectuer des recherches et rapporter à bord du 
			vaisseau de transport piloté des échantillons du sol de diverses 
			régions de la Lune pour les transporter sur Terre", annoncent 
			les documents du groupe de travail de Roscosmos et de l'Académie des 
			sciences de Russie. Ce dernier prévoit que le projet Lune-Orbite 
			soit le principal moyen de réalisation du programme lunaire russe à 
			l'horizon 2024-2030. Le nouveau 
			lanceur, capable d'envoyer un vaisseau de transport habité de vingt 
			tonnes sur la Lune, sera la partie la plus coûteuse de Lune-Orbite. 
			Il s'agit d'une fusée porteuse de classe très lourde dont la 
			construction est prévue après 2025. A l'heure actuelle, il est 
			uniquement question du choix du concept. Le coût de création d'une 
			telle fusée est estimé par les experts à 700-800 milliards de 
			roubles, soit entre 13 et 15 milliards d'euros. La modernisation du 
			vaisseau de transport piloté permettra de concevoir le vaisseau de 
			transport de fret pour quelques dizaines de millions d'euros. L'ancien 
			président de la société RKK Energia, Vitali Lopota, actuellement 
			vice-président du Consortium spatial unifié russe (ORKK), estime que 
			dans son aspiration à conquérir la Lune la Russie doit se tenir au 
			concept de développement évolutif en profitant de l'expérience 
			soviétique. Le groupe de 
			travail commun pour l'élaboration d'un concept de conquête de la 
			Lune affirme que la Russie devra au plus vite marquer le terrain le 
			plus prometteur de la Lune : son pôle Sud. A cet égard, Andrei 
			Ionin, membre correspondant de l'Académie de cosmonautique 
			Tsiolkovsky rappelle la doctrine soviétique pour le spatial, qui 
			disait "il faut être les premiers, les premiers dans l'espace, les 
			premiers sur la Lune, les premiers à construire une base au pôle sud 
			de la Lune !" L'occupation du 
			sol lunaire est régie par la Convention sur l'espace de 1967, qui 
			stipule qu'aucun Etat ne peut se prévaloir d'une propriété ou d'une 
			utilisation exclusive sur la surface de la Lune ou d'autres 
			planètes. Néanmoins, pour les autorités russes les Etats-Unis ont 
			créé un précédent en excluant toute intervention humaine sur les 
			sites d'alunissage Apollo des années 60 à 70, ce qui est comparable 
			à une nationalisation du sol. Lune-Orbite sera 
			déployé en trois grandes phases : 2030 est prévue la 1ère 
			infrastructure lunaire, vers 2040 les 1ères zones d'alunissage, vers 
			2050 base vie et observatoire. Il convient de noter que ce programme 
			lunaire est présenté comme "tremplin" pour l'homme sur Mars, projet 
			qui a pour horizon 2040. Selon une source 
			de Roscosmos, le concept de conquête lunaire devrait être soumis à 
			l'examen du gouvernement russe le 13 novembre prochain. Ce jour-là 
			sera évoqué l'état de l'activité spatiale de la Fédération de 
			Russie. Roscosmos a été désignée comme responsable de sa 
			préparation.Sources (entre 
			autres) : Izvestia du 27/10/2014
 Представители космической отрасли России обсудили перспективы Лунной 
			программы
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