7 décembre 2014

 

Pour rester compétitives à l'échelle mondiale, les entreprises de l'UE doivent investir davantage dans la R&D

 
Les investissements en R&D (Recherche & Développement) des entreprises basées dans l'Union Européenne ont crû de 2,6 % en 2013, malgré la conjoncture économique défavorable. Ce rythme de progression est toutefois inférieur à celui enregistré l'année précédente (6,8%). Il se situe également en dessous de la moyenne mondiale en 2013 (4,9%) et de celui des entreprises basées aux États-Unis (5%) et au Japon (5,5%).

Ces résultats sont publiés aujourd'hui par la Commission européenne dans le tableau de bord 2014 de l'UE sur les investissements en R&D industrielle, qui analyse les 2 500 principales entreprises au niveau mondial, représentant environ 90 % du volume des dépenses en R&D des entreprises. Selon les données, les 633 entreprises basées dans l'UE ont investi 162,4 milliards d'euros dans la R&D en 2013, alors que les 804 entreprises basées aux États-Unis y ont investi 193,7 milliards d'euros et les 387 entreprises japonaises 85,6 milliards d'euros.

M. Carlos Moedas, commissaire pour la recherche, la science et l'innovation, a déclaré à ce sujet: "Malgré le contexte économique difficile, les entreprises de l'UE continuent d'investir dans la R&D. C'est une bonne nouvelle, mais il faudra faire davantage pour affronter la concurrence. À l'heure où les ressources publiques sont limitées, il est encore plus important d'attirer les investissements privés dans la R&D. Même si le nombre d'entreprises bénéficiant du programme Horizon 2020 n'a jamais été aussi grand, nous sommes prêts aujourd'hui à aller plus loin. Le plan d'investissement de 315 milliards d'euros présenté par la Commission et la Banque européenne d'investissement contribuera à augmenter les investissements privés en faveur de projets plus risqués, ce qui profitera à la R&D dans toute l'Europe".

M. Tibor Navracsics, commissaire pour l'éducation, la culture, la jeunesse et le sport, a quant à lui souligné:"Parce qu'elle possède d'excellents chercheurs et qu'elle permet un partage satisfaisant des connaissances, l'Europe est une destination attrayante pour les investissements dans la R&D. Toutefois, pour faire face à la concurrence, il lui faudra stimuler les investissements, lesquels devraient bénéficier à une série d'activités et de secteurs de la recherche. La construction d'une économie de la connaissance requiert des fondations solides et nous comptons sur nos partenaires du secteur pour nous aider à atteindre cet objectif".

Les principaux investisseurs dans la R&D

Le constructeur automobile européen Volkswagen occupe la tête du classement pour la deuxième année consécutive, avec un volume total d'investissement dans la R&D de 11,7 milliards d'euros (soit une hausse de 23,4 %). Samsung (Corée du Sud) et Microsoft (États-Unis) occupent, respectivement, les deuxième et troisième places.

Le secteur automobile, dans lequel les investissements ont continué d'augmenter (de 6,2 %), représente un quart des investissements en R&D réalisés par les entreprises figurant dans le tableau de bord de l'UE. Par ailleurs, les secteurs de la haute technologie comme le secteur pharmaceutique et le secteur du matériel et de l'équipement informatiques ont connu une croissance plus faible et ont fait baisser la moyenne globale des investissements dans la R&D en Europe.

Emploi

Les entreprises figurant dans le tableau de bord ont employé 48 millions de personnes dans le monde en 2013. Au cours des huit dernières années (2005-2013), les entreprises basées dans l'UE ont enregistré une progression de l'emploi de 18,2 %, sous l'impulsion des secteurs où l'intensité de la R&D est plus forte. Cette tendance reste marquée, malgré la légère baisse (0,6 %) de l'emploi qu'ont connue les entreprises de l'UE l'année dernière.

Tendances

En ce qui concerne les entreprises basées dans l'UE, 97 % des investissements dans la R&D proviennent d'entreprises situées dans dix pays. Les performances globales dépendent largement d'entreprises situées dans trois pays: l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, qui représentent plus des deux tiers des investissements. En Allemagne et au Royaume-Uni, les investissements des entreprises ont continué d'enregistrer un taux de croissance (respectivement 5,9 % et 5,2 %) supérieur à la moyenne, alors qu'ils ont diminué en France (-3,4 %).

La diminution des investissements dans quelques grandes entreprises de l'UE a particulièrement touché le taux d'investissement dans la R&D des pays concernés. C'est le cas de Nokia (-17,1 %) ou de STMicroelectronics (-19,2 %), qui ont eu des répercussions significatives sur l'investissement global en Finlande (-11,6 %) et aux Pays-Bas (-0,1 %), deux des dix pays européens où l'investissement en R&D des entreprises est le plus fort.

Par ailleurs, les entreprises figurant dans le tableau de bord et basées dans certains pays de l'UE ont enregistré un taux d'investissement dans la R&D supérieur à la moyenne mondiale: l'Irlande (13,6 %) et l'Italie (6,4 %), ou supérieur à la moyenne de l'UE: l'Espagne (4,4 %).

Source :

European Commission Joint Research Centre

 

 

 
Source image : Gradual School of Engineering - Lyon (France)
 

 

 
 
 

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