22 janvier 2015

 

2014 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée

 
L'année 2014 se classe comme l'année la plus chaude des temps modernes, selon la Nasa et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).

A l'exception de 1998, les dix années les plus chaudes enregistrées depuis le début des relevés de températures se situent toutes après l'an 2000, ce qui démontre la tendance de réchauffement à long terme de la planète, selon les chercheurs de l'Institut Goddard d'études spatiales de la Nasa (Goddard Institute for Space Studies - GISS). Une analyse indépendante effectuée sur les données brutes par la NOAA situe l'année 2014 comme la plus chaude jamais enregistrée.

"La NASA est à la pointe de la recherche scientifique sur la dynamique du climat de la Terre à l'échelle mondiale", a déclaré John Grunsfeld, administrateur associé à la Direction des missions scientifiques au siège de la NASA à Washington. "La tendance au réchauffement à long terme observée et le classement de 2014 comme l'année la plus chaude jamais enregistrée renforce l'importance pour la NASA d'étudier et de considérer la Terre comme un système complet, et en particulier de comprendre le rôle et les impacts de l'activité humaine."

Depuis 1880, soit le tout début des relevés systématiques, la température moyenne à la surface de la Terre se s'est réchauffée d'environ 0,8 degrés Celsius, une tendance qui implique largement l'augmentation du dioxyde de carbone et d'autres émissions anthropiques dans l'atmosphère de la planète. La majorité de ce réchauffement s'est produite durant les trois dernières décennies.

"2014 se situe à la suite d'une série d'années particulièrement chaudes, dans une série de décennies de températures élevées. Alors que le classement des années individuelles peut être affecté par des conditions météorologiques chaotiques, les tendances à long terme sont attribuables à des facteurs de changement climatique qui, en ce moment, sont dominés par les émissions humaines de gaz à effet de serre", annonce le directeur du GISS Gavin Schmidt.

Les différences régionales de température sont toutefois plus fortement touchées par la dynamique de la météo que la moyenne mondiale. Par exemple, aux États-Unis en 2014, certaines parties du Midwest et la côte Est ont été exceptionnellement fraiches, alors que l'Alaska et trois États de l'Ouest (Californie, Arizona et Nevada) ont connu leur année la plus chaude jamais enregistrée, selon la NOAA.

L'analyse du GISS intègre les mesures de température de surface de 6300 stations météorologiques, d'expéditions de recherche et de bouées de relevés de la température en mer, ainsi que de mesures de température des stations de recherche en Antarctique. Ces données brutes sont analysées en utilisant un algorithme qui prend en compte l'espacement varié de stations de température à travers le monde et les effets du chauffage urbain qui pourraient fausser le calcul. Le résultat est une estimation de la différence de la température moyenne mondiale à partir d'une période de référence de la période 1951-1980.

Les relevés du GISS pour l'année 2014 sont disponibles ici.
 

 

 
Températures moyennes enregistrées de 1951 à 2014. Crédit Nasa.
 
 
 

 
Anomalie des températures moyennes pour 2014 comparée à la période 1951-1980. Crédit NOAA.
 

 

 
 
 

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