1er juin 2015

 

La construction du Large Synoptic Survey Telescope (LLST) a débuté

 
Equipé d'un miroir primaire de 8,4 mètres de diamètre, le Large Synoptic Survey Telescope (LLST) balayera la totalité du ciel plusieurs fois par semaine durant dix années, afin d'en réaliser un modèle en trois dimensions tenant compte de tous les changements survenus, créant ainsi une image accélérée de l'évolution de l'Univers.

Et quelle image ! Le LSST sera doté de la plus puissante caméra numérique jamais construite, développée en partie par des laboratoires du CNRS, dotée d'un capteur de 3,2 gigapixels. Celle-ci pourra prendre une vue de 15 secondes de pose toutes les 20 secondes, photographiant le ciel de manière systématique durant dix ans ce qui lui permettra de réaliser un film en trois dimensions de la totalité de l'Univers visible. Un tel document permettra également de mesurer avec une précision inégalée les quantités physiques associées à la matière et à l'énergie noire, pour nous aider à mieux comprendre la structure même de l'Univers : on parviendra ainsi à déterminer la position précise de plus de 10 milliards de galaxies, soit dix mille fois plus qu'aujourd'hui.

Les astronomes espèrent aussi qu'une telle banque de données les aidera à mieux comprendre la nature de l'énergie noire, responsable de l'accélération de l'expansion de l'Univers.

La première pierre du futur télescope a été posée le 14 avril 2015 par Michelle Bachelet, présidente du Chili, sur le site de Cerro Pachón dans les Andes chiliennes. Il devrait voir sa première lumière en 2019 et devenir pleinement opérationnel en 2022.

La caméra numérique la plus puissante au monde

A l'aide d'une caméra numérique comptant 3,2 milliards de pixels - la plus puissante au monde - et grâce à une conception inédite à trois miroirs, LSST permettra aux scientifiques d'étudier une vaste zone du ciel jusqu'alors inaccessible. Sa conception lui permettra d'observer les objets célestes alors qu'ils se modifient ou se déplacent, donnant ainsi accès à des phénomènes fugaces telles les explosions d'étoiles ou le passage d'astéroïdes.

Le télescope pourra ainsi détecter et cataloguer des milliards d'objets dans l'Univers, les observer dans le temps et livrer ces informations - pas moins de 30 téraoctets chaque nuit - aux astrophysiciens du monde entier.

Le LSST est un projet en partenariat public-privé regroupant pour sa construction trois pays : le Chili, où sera situé le télescope, les Etats-Unis, via notamment la National Science Foundation (NSF) et le Department of Energy (DoE), et la France, représentée par le CNRS. Les équipes françaises participent à la construction de la caméra et se mobilisent fortement pour le traitement des données issues du télescope.

Situé à 2700 m d'altitude, le site du Cerro Pachón a été choisi dès 2006 pour son ciel sans nuage, son faible niveau de pollution lumineuse et son climat sec, mais aussi pour la présence des infrastructures nécessaires liées à deux autres télescopes d'envergure déjà installés, le Gemini Sud et le Southern Astrophysical Research Telescope (SOAR).

Sources principales : LLST - CNRS

Webcam sur le site de la construction du LLST
 

 

 
Le miroir de 8,4 mètres du LLST avant polissage. Crédit : LLST.
 
 
 

 
Vue du LLST dans sa coupole. Crédit : LLST.
 
 
 

 
Vue d'artiste du LLST à son achèvement. Crédit : LLST.
 

 

 
 
 

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