27 avril 2015

 

Les gigantesques figures de Nazca seraient-elles une carte des sources souterraines ?

 
David Johnson, chercheur à l'Université du Massachusetts, étudie les étranges figures tracées dans le désert péruvien au sud de Lima depuis 1990. Prenant conscience de l'extrême rareté de l'eau dans la région et de ses conséquences sur la production agricole et de la qualité de la vie, il a eu l'idée de corréler ces tracés, dont l'importance ne fait aucun doute pour ceux qui les ont élaborés, avec les sources d'eau, tout aussi vitales pour les habitants de ces contrées.

L'assortiment de figures (biomorphes) et de lignes parfaitement droites est circonscrit à l'intérieur d'une surface de 60 kilomètres de long sur 2 kilomètres de large, cela dans un des endroits les plus arides de la planètes, recevant moins de 30 millimètres d'eau par an. Tout en partant à la recherche de sources d'eau, David Johnson a remarqué que d'anciens aqueducs, appelés puquios, semblaient être en relation avec certaines lignes.
 
Un aqueduc souterrain de la plaine de Nazca.
L'expert explique qu'une partie importante de l'eau potable disponible provient de chaînes de montagnes voisines, en se déplaçant par infiltration, et que la population pré-hispanique de la région, voici entre 2100 et 1300 ans, connaissait déjà parfaitement la cartographie hydrographique de sa zone d'habitat.

David Johnson va encore plus loin, en hypothéquant que les figures et lignes de Nazca seraient en fait un ensemble de symboles susceptibles d'être compris universellement, une espèce de "langue universelle" destinée à communiquer la position exacte des puits et aqueducs souterrains. Tous ces tracés seraient, dans ce cas, une carte géante, à l'échelle réelle, des sources d'eau souterraine.

Le scientifique appuie ses observations par des constatations parfaitement vérifiables. Ainsi, les trapèzes pointent toujours vers un puits, tandis que les cercles entourent systématiquement une fontaine. Les figures complexes n'échappent pas à la règle; ainsi, le bec du célèbre colibri (90 mètres de longueur) pointe sur un puits géant.

Les travaux de terrain, qui ont lieu tout le long des 1.700 km de côte péruvienne et chilienne, comprenant les plus anciennes civilisations telles que Caral et Arica, supportent la théorie que la "façon de communiquer par le tracé" ("way to communicate") serait une pratique courante chez toutes les cultures pré-hispaniques.

Jean Etienne
 

 

 
Le célèbre "Colibri" de Nazca.
 

 

 
 
 

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