9 novembre 2015

 

Le trou d'ozone de l'Antarctique reprend des proportions gigantesques

 
La surface du trou d'ozone 2015 au-dessus de l'Antarctique fait partie des plus étendues jamais observées, selon le dernier Bulletin sur la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le phénomène est attribuable à des conditions météorologiques plus froides que d'ordinaire en haute altitude (stratosphère). L'OMM souligne que les températures observées dans la stratosphère antarctique varient d'une année à l'autre, si bien que certaines années, le trou d'ozone est relativement peu étendu, et d'autres années, il l'est davantage. D'une manière générale, cependant, cela n'inverse pas la reformation de la couche d'ozone à long terme prévue pour les prochaines décennies.

Le 2 octobre, le trou d'ozone a atteint son étendue maximale de l'année avec une superficie de 28.2 millions de km2. Selon les enregistrements de la NASA, il s'agit de la plus vaste superficie jamais relevée à cette date spécifique. Depuis le 2 octobre, la surface du trou d'ozone calculée par la NASA est plus étendue que toutes les précédentes années à la même période. Elle atteint une moyenne de 26.9 millions de km2 sur les 30 jours consécutifs où la superficie était maximale. Ces chiffres placent le trou d'ozone 2015 au troisième rang en termes de superficie, après les records des années 2000 et 2006.

Des résultats qui nous montrent que le problème du trou d'ozone est encore d'actualité et que nous devons rester vigilants. Mais selon Geir Braathen, scientifique principal à la Division de la recherche sur l'environnement atmosphérique relevant du Département de la recherche de l'OMM, il n'y a pas de raison de s'alarmer.

La couche d'ozone stratosphérique, qui se trouve à quelque 25 kilomètres d'altitude, nous protège du rayonnement nocif du soleil. L'appauvrissement de la couche d'ozone - qui se produit chaque année durant le printemps austral - est provoqué par des températures extrêmement froides dans la stratosphère et par la présence dans l'atmosphère de gaz attaquant l'ozone, comme le chlore et le brome.

Source :

Un trou d'ozone étendu observé au-dessus de l'Antarctique (Organisation météorologique mondiale).

 

 

 
Evolution du trou d'ozone à date fixe, de 2006 à 2015. Crédit : OMM.
 

 

 
 
 

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