|  | 26 mai 2016 | 
  
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          | La cinquième 
			force fondamentale de l'Univers découverte ? |  | 
  
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          | Une équipe de chercheurs hongrois a mis en 
			évidence une anomalie dans le processus de désintégration 
			radioactive, qui pourrait signer l'existence d'une cinquième force 
			fondamentale jusqu'à présent inconnue. 
 Tous les physiciens le savent. Quatre forces fondamentales régissent 
			l'Univers : la gravitation, l’électromagnétisme et les forces 
			nucléaires forte et faible. Cela n'empêche par les scientifiques de 
			rechercher, depuis des lustres, la trace de nouvelles forces. Mais 
			depuis un peu plus d'une décennie, cette recherche a stagné à cause 
			de l'incapacité du modèle standard à expliquer la matière noire, une 
			substance invisible qui compose pourtant, selon la théorie, au moins 
			80 % de notre Univers. Les théoriciens, en désespoir de cause, ont 
			bien proposé diverses particules exotiques vectrices de force, 
			incluant des "photons noirs", qui correspondraient aux photons 
			classiques véhiculant la force électromagnétique.
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				Attila Krasznahorkay, de la 
			Hungarian Academy of Sciences, 
			annonce que son équipe et lui-même avaient recherché la trace de ce 
			très hypothétique photon noir, mais qu'ils avaient presque 
			fortuitement découvert quelque chose de différent. Alors que ces 
			scientifiques propulsaient des photons sur une cible constituée 
			d'une fine couche de lithium-7, un noyau instable de béryllium-8 est 
			apparu, qui s'est presque immédiatement désintégré en émettant des 
			paires d'électrons et de positrons.
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					Attila 
					Krasznahorkay. |  
 Le modèle standard en contradiction
 
 Or, selon le modèle standard, les physiciens devraient observer une 
			baisse du nombre de paires ainsi créées proportionnellement à 
			l'augmentation de l'angle de la trajectoire de l'électron et du 
			positron. Mais l'équipe a constaté que cette émission augmente 
			brusquement lorsqu'un angle de 140° est atteint, créant sur le 
			graphique une bosse (un "bump" selon le jargon des physiciens), puis 
			diminue lorsque cette valeur d'inclinaison est dépassée.
 
 Krasznahorkay estime que la présence de ce "bump" constitue une 
			preuve solide qu’une fraction infime du beryllium-8 instable a perdu 
			son énergie supplémentaire sous la forme d’une nouvelle particule 
			qui s’est ensuite désintégrée dans une paire d’électron/positron. Ce 
			chercheur et ses collègues ont calculé que la masse de la nouvelle 
			particule doit être de 17 mégaélectronvolts (MeV), soit 34 fois plus 
			lourde qu'un électron.
 
 Jonathan Feng, de l’université de Californie, se déclare convaincu 
			que la particule à 17 MeV n’est pas un photon noir. Après avoir 
			analysé l’anomalie avec sa propre équipe en cherchant des propriétés 
			consistantes avec de précédentes expériences, ils a conclu que la 
			particule pourrait être un Boson X protophobe. Une telle particule 
			pourrait transporter une force de courte portée extrême qui agirait 
			plusieurs fois sur une distance valant plusieurs fois la dimension 
			d’un noyau atomique. Tandis que le photon noir devrait coupler des 
			électrons et des protons, le nouveau boson pourrait coupler des 
			électrons et des neutrons. Feng a déclaré que ce groupe cherche dans 
			cette voie tout en vérifiant s’il n’y a pas d’autres particules qui 
			pourraient expliquer cette anomalie. Mais le boson protophobe est la 
			possibilité la plus directe.
 
			Jean Etienne Source principale :
 Evidence for a 
			Protophobic Fifth Force from Nuclear Transitions (Cornell 
			University Library / UCI-TR-2016-09, 25 avril 2016).
 Publication en 
			pdf.
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          | Détail du 
			spectromètre d'électron/positron de l'accélérateur de particules de 
			la Hungarian Academy of Sciences. |  | 
  
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