24 avril 2015

 

La nouvelle station spatiale russe pourrait être réalisée en collaboration avec les BRICS

 
Alors que le président russe Vladimir Poutine a annoncé sa ferme intention d'élaborer sa propre station spatiale à partir d'éléments récupérés de l'ISS, Iouri Koptev, responsable de l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos), prévoit d'en poursuivre l'exploitation avec la participation des BRICS.

Moscou est prête à proposer aux pays des BRICS, c'est-à-dire le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, de créer conjointement cette nouvelle station, qui ne se limiterait plus ainsi à desservir les seuls intérêts de la Russie, mais deviendrait une nouvelle Station Spatiale Internationale, sans la participation de l'Europe ni des Etats-Unis. Selon Iouri Koptev, ce plan pourrait être mis en œuvre si les partenaires actuels de l'ISS décidaient de cesser toute collaboration dans le cadre actuel du projet ISS, en raison de quelconques divergences politiques.

"S'il y a un cas de force majeure, une démarche politique, nous pourrons garder le squelette de la station actuelle, que nous pourrons ensuite développer avec les BRICS ou même d'autres partenaires", a indiqué M. Koptev devant les journalistes.

Selon lui, la Russie peut construire sa nouvelle station spatiale sur la base de trois modules — MLM, UM et NEM — en voie de construction pour le segment russe de l'ISS, et dont le lancement est prévu pour 2017, 2018 et 2019.

Un vol circumlunaire humain de nouveau d'actualité

D'autre part, le nouveau programme fédéral spatial de la Russie pour 2016-2025 qui vient d'être publié prévoit d'abandonner la mise au point de lanceurs super lourds et la réalisation de plusieurs programmes scientifiques au profit d'un projet de vol habité autour de la Lune.

Il s'agit là d'un revirement certain du programme scientifique russe, abandonnant ainsi certains objectifs au profit de l'exploration de l'Espace par l'Homme, mettant en profit l'expérience acquise en ce domaine. Rappelons qu'en effet, seule la Russie (et la Chine, dans une proportion moindre), est actuellement capable d'envoyer des équipages dans le Cosmos, tandis que les Etats-Unis, après avoir longtemps dominé cette technique, s'enlisent dans la définition d'un nouveau projet sans aucune garantie quant à sa date de mise en œuvre.

"D'ici 2025, des recherches approfondies seront effectuées sur la Lune et son orbite. Des appareils spatiaux automatiques devront créer les éléments clé d'une base automatique sur la Lune et d'une station orbitale qui seront ensuite occupées par des équipages d'astronautes", annonce Igor Komarov, directeur de l'Agence fédérale spatiale russe, précisant que ce projet sera réalisé au moyen du nouveau lanceur Angara-5B.

Jean Etienne

Voir aussi :

La Russie construira sa propre station spatiale au moyen d'éléments récupérés sur l'ISS
 

 

 
Image de la construction de la Station Spatiale Internationale. Crédit : Nasa.
 

 

 
 
 

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