1er avril 2019

 

Bientôt un micro-trou noir en orbite pour contrer le réchauffement climatique

 
Les ingénieurs du LHC (Large Hadron Collider) viennent d'obtenir l'aval des instances européennes pour mettre à exécution un projet, gardé secret jusqu'à présent, qui devrait définitivement résoudre le problème du réchauffement climatique en envoyant un micro-trou noir en orbite terrestre.

Construit dans un tunnel de 3 mètres de diamètre et de 27 km de long dans la zone frontalière entre la France et la Suisse, le LHC est actuellement la machine la plus grande et la plus puissante au monde. Destinée à analyser la matière en organisant des collisions de protons à haute vitesse, elle a notamment permis, en juillet 2012, de démontrer l'existence du boson de Higgs, aussi nommé la "particule de Dieu".

Pour arriver à ce résultat, des énergies fabuleuses sont nécessaires. Ainsi, l'accélérateur atteint-il actuellement l'énergie de 14 Tev lors de la collision des deux faisceaux, soit 14.000 milliards d'électrons-volts.

Dès la mise en chantier du LHC, certains chercheurs et notamment Savas Dimopoulos, ainsi que Greg Landsberg en 2001, puis Steven Giddings et Scott Thomas en 2002, avaient pressenti que les collisions de particules à haute énergie pourraient aboutir à la création de micro-trous noirs, dont le comportement serait imprévisible, mais dont la trop faible masse les empêcherait d'absorber la matière qui les entoure. Autrement dit, aussitôt apparus, ils se désintégreraient après seulement 10-27 seconde d'existence par effet d'évaporation, dit "effet Hawking".
 

 

 
Simulation informatique de la création d'un micro-trou noir au sein du collisionneur.
 

Cependant, cette estimation toute théorique ne s'applique qu'à des micro-trous noirs résultant de la collision de deux protons, alors qu'en augmentant très légèrement la puissance de la machine, il est parfaitement possible de concentrer les flux de particules de façon à provoquer la fusion de groupes plus importants, obtenant ainsi des micro-trous noirs de masse supérieure. Et c'est justement là que réside l'exploit des physiciens du CERN, en mettant aussi à contribution le supercalculateur américain "Summit" (qui atteint les 140 petaflops ou 140 millions de milliards d'opérations par seconde, dont nous avions déjà parlé). Le cerveau géant a en effet permis de déterminer le nombre exact de protons qu'il serait nécessaire de fusionner pour obtenir un micro-trou noir stable, qui ne s'évaporerait pas par rayonnement Hawking, mais n'absorberait pas - ou très peu - la matière environnante.

Questionné à ce sujet, le professeur Khapo Fisher, chercheur en physique quantique à l'Université d'Etat de Tombouctou, affirme : "Ce qui est extraordinaire dans cette découverte, sur laquelle mon Université travaille depuis sa création, ce sont ses implications. En effet, un micro-trou noir de masse critique, c'est-à-dire capable de s'auto-entretenir sans absorber la matière voisine, serait sans danger pour son environnement immédiat, mais pourrait cependant absorber l'énergie frôlant son horizon des évènements. Plongez-le dans une bassine d'eau bouillante, et le liquide se transformera presque instantanément en glace. Et cela, sans consommer plus d'énergie que celle qui a permis de le créer".

Le réchauffement climatique, clap de fin !

Et c'est justement cet aspect qui a inspiré les chercheurs du CERN. Car en effet, positionné avec une très grande précision en orbite terrestre, un micro-trou noir pourrait absorber le surplus de rayonnement infrarouge produit suite à l'augmentation des gaz à effet de serre, et ainsi rétablir l'équilibre thermique de notre planète. Reste à savoir comment produire un tel micro-trou noir en orbite…

Selon Kapo Fisher, un lanceur ne serait même pas nécessaire. Il serait parfaitement possible d'aménager un "tunnel de sortie" au sein même de la chambre de collision du LHC, muni d'aimants à supraconducteurs supplémentaires, le propre champ magnétique de notre planète faisant le reste. "Certes, le micro-trou noir s'échapperait à une vitesse relativisme, quasiment luminique, mais les milliards de collisions avec les particules de l'atmosphère le ralentiraient rapidement. Si masse et trajectoires sont bien calculées, on arriverait rapidement à une vitesse orbitale et l'influence du champ magnétique infléchirait sa trajectoire, lui permettant de se satelliser", ajoute le chercheur, qui affirme que les travaux de réalisation de ce projet débutent en ce moment même au LHC.

Le professeur Kapo Fisher ne peut aussi dissimuler son enthousiasme face aux difficultés résolues dans l'estimation du nombre de protons nécessaires à la production du micro-trou noir afin que celui-ci puisse s'auto-entretenir sans absorber la matière environnante. "Actuellement, je peux seulement vous dire que ce nombre est de l'ordre de la centaine de milliards, avec une marge d'erreur de huit protons. Il s'agit toujours d'un secret d'Etat. Mais si cette masse était accidentellement supérieure, il ne pourrait pas se mettre en orbite et aller provoquer de dégâts ailleurs, tout au plus sa chute pourrait-elle engloutir quelques maisons, ou un tout petit village, rien de bien spectaculaire".

Jean Etienne
 
 

 

 
Simulation de la collision de deux masses représentant chacune quelques milliards de protons au sein d'un accélérateur de particules.
 
 
 

 
Simulation de l'absorption de rayonnements divers, notamment infrarouges, par un micro-trou noir en orbite terrestre.
 

 

 
 
 

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